criTiQue 0032 : Coucher de Soleil

 

mr_sunshine

 

Salutations,

 

J'avais déjà pointé l'évidence dans une crItIquE précédente : Peu importe sa qualité, imposer une comédie sur la durée est aussi facile que de se retrouver face à Scarlett Johansson (notez que, pour étoffer la métaphore, il faut déjà y parvenir...) avec la ferme intention de l'inviter au restaurant...pas besoin de préciser que les chances de succès sont, au mieux, extrêmement minces...

La plupart du temps, cette loi de la jungle ne fait pas de dégâts très regrettables, toutefois, fatalement (c'est une question de probabilité), il arrive toujours un moment où un véritable gâchis se produit...D'ailleurs, tant qu'on est sur le sujet, même si ce n'est plus la peine de retourner le couteau dans la plaie, ce serait ajouter l'insulte à la blessure que de ne pas mentionner la véritable tragédie que représentait l'annulation de "Arrested Development" avant d'en venir à l'objet de ce billet...(Voilà qui est fait)

Passons maintenant au sujet qui nous occupe, j'ai nommé "Mr Sunshine" : La dernière victime en date d'une mise à mort glaciale, faute de rendement audimétrique sans aucune considération pour sa valeur intrinsèque.

 

Evidemment, c'est une question de point de vue mais, en ce qui me concerne, la série avait le potentiel nécessaire pour rester à l'antenne (ou, à tout le moins, recevoir une deuxième session).

Tout d'abord, l'idée de base est, je trouve, excellente : Ben Donovan est le manager d'une salle de 30000 sièges (la "Sunshine Arena") et nous le suivons dans ses tentatives de faire tourner les rouage de sa "machine" sans anicroche...De fait, je n'ai pas eu besoin des neuf épisodes qui constituent la première et unique saison où Ben devait naviguer entre les animaux de cirque, les Schtroumfs sur glace, le foot américain en lingerie et les concerts du dernier pré-pubère à la mode pour me rendre compte que cette prémices était une manne scénaristique sans fond.

 

Deuxième atout du show (sans aucun doute le maître atout) : Ben Donovan est joué par le malheureusement trop rare Matthew Perry (Le "Chandler Bing" de "Friends"). Son Timing comique inégalé, son exubérance contrôlée et la névrose sociale qu'il arrive à insuffler dans ses compositions font de lui un des acteurs les plus désopilants, aussi bien du petit, que du grand écran ; sa prestation sans faille dans le rôle-titre justifie à elle seule que l'on s'intéresse à ses aventures rocambolesques.

Néanmoins, Perry n'est pas le seul à contribuer au charme de la série, en effet, au-delà de personnages secondaires un peu plus anecdotiques (quoique loin d'être mal écrits), Allison Janney fait, du personnage de la propriétaire des lieux, un patron aussi irrévérencieux et outrancier (pour ne pas dire quelquefois franchement effrayant d'égoïsme décalé) qu'imprévisible ; elle constitue une valeur ajoutée loin d'être négligeable...En parlant de valeur ajoutée, je m'en voudrais de ne pas mentionner les apparitions ponctuelles de Jorge Garcia ("Hurley" dans "Lost") qui nous gratifie de performances tout simplement jouïssives...

 

Je vais m'arrêter là, je pense que vous avez compris : J'étais conquis...

Pour autant, je ne voudrais pas jouer le critique effarouché...Le dernier "bébé" de "Chandler" (L'idée de départ est sienne) avait peu de chance de réussir : le concept avait beau être prometteur ; il était loin d'être aussi fédérateur que, par exemple, celui de "How I met your Mother". L'identification aux personnages et la projection dans leurs mésaventures étant prépondérante dans la quête d'une audience, l'arrêt de "Mr Sunshine" n'est pas une réelle surprise...En fait, ce serait même étonnant que le public francophone ait l'opportunité de pouvoir faire sa connaissance...

Dans cette optique, cela me paraissait être le minimum d'apporter ma (très) modeste contribution aux hommages que mérite cette histoire aussi engageante et plaisante à suivre qu'elle est drôle et inventive.

 

En vous remerciant, bonsoir !

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