criTiQue 0022 : Baisse de tension

the kills
Salutations,
Revenue de son aventure extramusicale avec les “Dead Weather” (dont vous pouvez lire la crItIquE du deuxième album par votre serviteur –> ici) Alison Mosshart a retrouvé un Jamie Hince aussi requinqué qu’elle par le temps qu’ils ont passé loin l’un de l’autre. (A croire qu’il n’y a pas que des mauvais côtés à l’infidélité)
Résultat ? Ils nous livrent (peut-être pas) leur meilleure réalisation(mais pas loin)…
Je dis “(peut-être pas)” parce que j’étais très fan de leur troisième opus “Midnight Boom” et que même si les deux galettes sont cohésives(aussi cohésives, en fait, que les deux premières l’étaient ensemble)”Blood Pressure” marque sa différence par une atmosphère plus “propre” et une dynamique moins sensuelle entre nos deux comparses(qui justifient ma préférence pour leur LP 3)
Ce (petit) bémol mis à part, force est de constater que le duo est plein de ressources : Non content de continuer à étoffer leur son, ils se payent même le luxe de se débarrasser presque totalement des limitations que leur style imposait. En prenant la liberté, par exemple, de faire une chanson au piano ou encore à la guitare sèche, “The Kills” prouvent qu’ils sont capables de faire plus qu’un album “de plus”
Oserais-je utiliser le cliché de “l’album de la maturité” ? (Poser la question, c’est un peu y répondre…)

En vous remerciant, bonsoir !

criTiQue 0021 : Dépotoir de luxe

 



Salutations,

Ne me demandez pas pourquoi mais une certaine nervosité semblait émaner de tous les papiers que j’ai lus sur « The Strokes » ces derniers temps…Spécialement quand le prochain album des New-Yorkais était évoqué…Comme si leurs nouvelles productions allaient servir de révélateur quant à la pertinence de la proclamation, quasiment unanime, de « Is this it ? » (2001) comme « Saveur du Rock ». Comme si la non-pérennité de cette proclamation pouvait remettre en question l’échelle de valeurs de l’inconscient collectif musical…Rien que ça…

Et donc, J’ai vaguement eu l’impression qu’un soupir de soulagement s’est échappé de la toile quand « Angles » a été mis en streaming il y a un peu plus d’une semaine…Une sorte de : « Alléluia, Le nouveau « Strokes » n’est pas une merde ! »

Il faut dire que, alors qu’il avait pourtant (en ce qui me concerne) l’étoffe d’un chef-d’œuvre, le dernier LP en date : « First impression of Earth » (2006) était, pour sa part, loin d’avoir fait l’unanimité…Mal produite et brouillonne, cette tentative de relecture de leur musique avait presque étouffé les « Strokes » car le produit final était souvent informe et confus. Manquant de contrôle et de maîtrise sur la matière brute qu’il avait composée pour l’occasion, Julian Casablancas (chanteur et compositeur attitré du groupe) n’avait livré qu’une piètre ébauche de quatorze plages (mal interprétée)…c’était d’autant plus frustrant de sentir qu’elles avaient, pourtant, tout en elles pour débarrasser le groupe de leur étiquette de « copier-colleur »

En conséquence, « Angles » annonçait, déjà, une sorte de tournant pour la carrière du quintet : il leur fallait convaincre ou risquer de retomber dans la fosse à purin où nage le commun de ces groupes « populaires » dont l’illusion du talent fut aussi éphémère que leur succès (libre à vous de penser à qui vous voulez)

Résultat ?

34 minutes et des poussières accouchées, Ô combien, dans la douleur.

2083 secondes fruit d’une collaboration plus que précaire (le chanteur communiquait ses idées et suggestions « en termes très vagues » au reste du groupe par e-mail) qui rendent toute tentative de réflexion sur la démarche musicale du groupe et son avenir bancals…

Reste la musique en elle-même : Cette mixture alambiquée d’électro Rock et de New-Wave rétro futuriste soulignée par des guitares Pop a, au moins, pour elle d’être surprenante…

Il m’est difficile de dire si l’album m’a agréablement surpris parce que je n’en attentais pas grand-chose mais les faits sont là : « Angles » a piqué ma curiosité et donné du plaisir dès les premières secondes.

Sans jamais retomber dans les lourdeurs de son prédécesseur (quoique…Cela passe quelque fois tout près) Cet album nous livre, enfin, une timide (mais réelle) relecture du « son » qui a fait le succès du groupe. Si, alors qu’ils sont à l’article de la mort, « The Strokes » arrivent encore à sortir une musique de ce calibre, il est difficile de ne pas s’imaginer avec enthousiasme ce qu’ils pourraient faire avec un peu de cohésion de leur travail…D’après les bruits qui courent, on en est pas là. Et si un cinquième album est, semble-t-il, sur les rails, rien n’est moins certain que sa sortie…Le groupe a, manifestement encore des choses à donner, à charge des New-Yorkais de trouver la volonté de le faire dans de bonnes conditions ou d’arrêter, une bonne fois pour toutes, la mascarade.

Qu’importe, si « Angles » devenait leur « chant du cygne », cela ne serait, pour ma part, pas une manière honteuse de tirer sa révérence…

En vous remerciant, bonsoir !

lluBiE 0005 : Salsa du démon

 

Salutations,

Hank Moody est l’homme le plus pitoyable jamais montré à la télévision !

Un homme qui, malgré l’amour évident qu’il porte à son « âme sœur » (Karen) et sa fille (Becca) ; malgré son envie, maintes fois énoncée de (re)former une « vraie » famille, est tout simplement incapable d’avoir une ligne de conduite qui lui permettrait d’avoir une infime chance de rencontrer ses aspirations (qui, au final, se résume à cela : avoir une vie « tranquille »).

Alors pourquoi ce diable de Moody est-il (aussi) l’un de mes héros ?

La principale raison, la plus simple, est qu’il dit toujours ce qu’il pense…peu importe les conséquences (ce qui n’est pas sans me rappeler un autre de mes héros : j’ai nommé Jerry Seinfeld).

Non seulement il dit ce qu’il pense mais, en plus, il a le bon goût d’avoir des reparties cinglantes et acérées, souvent inappropriées et manquant de tact, indécentes et jouïssives…Bref, ma dulcinée vous confirmera que, pour un sale gosse (hérétique, de surcroit) comme moi, ce type n’est pas loin de parler comme dieu en personne…

Néanmoins, je ne passe pas mon temps à envier être « Hank Moody » (même s’il est écrivain) car de cette attitude découlent, peut-être, le succès qu’il a auprès des dames mais, aussi et surtout, un nombre incalculable de problèmes…

Cela fait maintenant trois ans que nous connaissons Hank (la quatrième saison commence à peine…mais je vous en reparlerai plus tard) et je suis dans l’obligation de poser ce constat (qui motive mon introduction) : la série est dangereusement sur le point de tourner en rond…

Reprenons depuis le début, voulez-vous ?

Hank Moody était un écrivain, en mal d’inspiration, se débâtant avec le départ de son amour de toujours, la mère de sa fille, noyant son désarroi dans une série de rencontres sexuelles et autres beuveries. Très tôt dans la série, une de ces rencontres le met sur le chemin de « Mia »…La demoiselle le séduit sans trop de difficultés et finit dans son lit (lui collant, pendant l’acte, un pain magistral qui aura une importance insoupçonnable).

Le problème ? Mia a omis de dire à ce pauvre bougre que, non seulement, elle était la fille du futur mari de son ex mais, qu’en plus, elle n’avait que 16 printemps…paaas bien !

Pour faire court, Hank retrouve l’inspiration dans ce vaudeville mais la cupide Mia lui vole son livre en se livrant à un odieux chantage (elle a décidément tous les vices) : Si jamais il expose son mensonge, elle révèlera leur petit secret.

La saison s’achève avec l’image de notre héros ayant reconquis le cœur de sa belle…fin…On (les scénaristes) a mis un joli nœud rouge et tout était fini…Et, bien que cela manquait d’originalité, cette fin fonctionnait.

Seulement voilà, les « têtes pensantes » derrière « Californication » en ont décidé autrement et je dois dire que c’était une décision qui, d’un point de vue scénaristique, était très courageuse : de toucher à une aussi belle photo finale tout en sachant qu’avec un tel personnage aucun cocktail à l’eau de rose ne serait possible !

Voilà, donc, deux saisons que ce choix a été posé et dire qu’il a payé ne va pas de soi :

Oui, Hank a continué à être lui-même tout en gardant une chance plus ou moins cohérente au bonheur auquel il aspire, et ce, malgré les innombrables catastrophes qu’il s’attire

…mais…

Puisqu’on parle des innombrables catastrophes qu’il semble attirer autant qu’un tas de fumier attire les vaches, il faut bien avouer que cette accumulation de situations improbables commence à être redondante, presque ennuyeusement prévisible.

Moody tourne en rond : comme il n’est jamais vraiment loin de son but, il y travaille de plus en plus fort…sans jamais pouvoir l’atteindre car il n’est jamais, non plus, très loin de dire ou faire une connerie qui l’éloignera un peu plus de son objectif…Et donc, pour reformuler correctement ma première phrase, Hank Moody est la marionnette de scénaristes n’arrivant pas (ou ne voulant pas) à se décider entre deux directions.

A savoir : Soit il fait tout ce qu’il peut pour accéder à son nirvana, soit il assume sa glissade sur la pente de la « débauche » (et j’utilise de très gros guillemets).

Au lieu de cela, nous avons un homme tiraillé entre les deux, faisant l’équilibriste entre deux vies aussi incompatibles que les pratiques scatophiles chez un prêtre. Même si, honnêtement, cela a fonctionné de manière bancale, certes, toujours à un cheveu de totalement s’écrouler sous le poids de la répétition, c’est vrai, mais cela a fonctionné…Je pose, humblement, la question : Combien de temps encore ?

Ce qui sauve la série : sa principale qualité, est qu’elle ne « fuit  pas », elle n’enterre pas les (« mauvaises ») actions de Hank dans un trou et, tôt ou tard, notre virtuose de la machine à écrire est confronté aux conséquences de sa façon de vivre.

Loin de constituer un accès débordant de puritanisme nauséabond (tu as péché àtu dois payer), le fait que Hank Moody, tout comme Mr-tout-le-monde, doive rendre des comptes, à un moment ou un autre, est une bouffée d’oxygène pour le « show ». Cela donne au personnage un bagage émotionnel plus ancré dans la réalité, c’est autrement plus crédible que si ce véritable aimant à femmes « en chaleur », bagarreur (qui gagne presque toujours) grande gueule et écrivain respecté (malgré sa carrière déclinante) ne souffrait jamais d’un comportement aussi « borderline ».

Et donc, à la fin de la troisième saison, Moody se voit obligé d’avouer à Karen qu’il a couché avec une gamine de 16 ans. Cette fois-ci, j’ose espérer (que ce soit en bien ou en mal) que plus rien ne sera pareil pour lui…

En vous remerciant, bonsoir !

criTiQue 0020 : Tut Tit Tut Tit

 

The Event (intertitles)

Salutations,

Tout comme ce brave "Hannibal Smith", j'adore qu'un plan se déroule sans accro...A mon sens, il n'y a rien de plus agréable que de se rendre compte au fur et à mesure que l'on avance dans une histoire (télévisuelle ou cinématographique) qu'un énorme travail a été fait en amont sur l'intrigue, sur les personnages et leurs motivations. De ressentir le contrôle des scénaristes sur le contenu du média auquel ils ont donné naissance et, de fait, rien de plus dangereusement ennuyant que de constater le contraire...

Pour cette raison, je ne considère jamais (ou presque) l'annonce, en cour de diffusion, de l'extension du nombre d'épisodes commandés à l'équipe créative d'une série comme une bonne nouvelle.

C'est ce qu'il s'est passé pour "The Event" (A propos duquel je vous faisais part de mon enthousiasme prudent ici) et, pour anticiper votre question, je suis au regret de dire que, comme je le craignais, les effets pervers de cette décision n'ont pas été évités...

Pas besoin d'être un génie pour le comprendre, le rythme et le ton que l'on donne à une histoire ne peut pas être le même sur 22 épisodes que sur 13 et, pour une telle série, le problème principal de cette évidence réside dans le fait qu'il faut remplir l'espace "temps" entre deux révélations (sensées être) choquantes.

Je dis "(sensées être)" car, il découle de cet "étalement" de l'intrigue une diminution de l'effet de surprise qui désert fortement l'objectif avoué : nous garder sous tension.

De plus, une des choses qui m'avaient le plus attirées dans les premiers épisodes était la déstructuration narrative de l'intrigue...j'ignore si c'est par choix ou par incapacité à continuer ce procédé difficile (qui, bien que très intéressant, doit être encore plus astreignant à écrire qu'il n'est complexe à suivre) mais quelle(s) que soi(en)t la (ou les) raison(s), ce retour à un schéma narratif linéaire renforce cette impression de longueur dans l'histoire.

En ce qui me concerne, l'autre problème de la série est inhérent à une des personnes qui se cache derrière...J'aurais sans doute dû le voir venir en découvrant son nom mais je ne pouvais pas deviner que "24 Heures Chrono" manquerait à ce point à Evan Katz (qui avant de travailler sur "The Event" produisait les, désormais mythiques, aventures de "Jack Bauer")

Sa patte est tellement visible dans le "ton général" de la série que je me suis plusieurs fois senti rouler des yeux...Cet homme est tout simplement obsédé par les "taupes", les complots internes contre la Présidence des Etats-Unis et les menaces à la bombe...Dommage car il me semblait que la série pouvait donner plus, devenir une référence. Elle en avait, en tout cas, les capacités (est-ce toujours le cas?)

Pour autant, je ne vous déconseille pas de regarder "The Event". Je ne la défendrais pas avec plus d'enthousiasme mais il est évident que la série a des atouts et que les producteurs se donnent du mal pour tenter (pas toujours à bon escient) de nous divertir...

Il est très difficile de juger de la qualité d'une série à mi-chemin (surtout que nous n’en sommes qu’à la première saison). Une conclusion puissante, inattendue, s'appuyant sur les qualités intrinsèques des personnages et de l'intrigue de départ pourrait, in-extremis mais légitimement, lui donner un statut "d'incontournable"…

En vous remerciant, bonsoir !

Ps : Cette crItIquE a été écrite il y a des semaines…J’ai, depuis, pu voir la reprise de la saison…Elle est bonne…très bonne. Pourtant, cela n’encourage pas à modifier l’aspect mitigé de mon billet (tout comme la nature optimiste de ma conclusion)…Rendez-vous en juin pour le verdict final !

criTiQue 0019 : Membre à part

 

Salutations,

Depuis leur virage impossible à exprimer en degré effectué avec "Kid A" (2000) et plus particulièrement au vu des décisions du groupe quant à la distribution de leur musique, il me semble que "Radiohead" est plus discuté qu'écouté, qu'il devient de plus en plus difficile de parler musique quand on parle d'eux...Je vais donc essayer de me recentrer sur l'essentiel avant de, presque inévitablement, me perdre en digression inutile.

Inutile, car beaucoup de mélomanes ont une opinion trop bien trempée du groupe pour encore se préoccuper d'être objectifs (souhaitez moi bonne chance, c'est ce que je vais tenter de faire...)

Voici donc arrivé le moment de la question à 7/9 Euro (c'est selon) :

Que vaut, réellement, "King Of Limbs" ?

Un constat s'impose d'emblée à la première écoute : ce disque n'a pas vocation à gagner un nouveau vivier d'auditeurs. En fait, ma première impulsion fut de classer ce bloc de huit plages aux allures de compil' drum’n’bass comme anecdotique. L'espace d'un instant, j'ai même pensé que j'allais rapidement passer à autre chose et l'un dans l'autre, c'est presque par réflexe que j'ai pris la peine de l'écouter une seconde fois...

A ma grande surprise, la deuxième session s'est révélée différente:

Cohérent mais (très) compact, le disque a inexplicablement (au vu de mon premier contact) commencé à livrer des moments de grandes grâces au détour de son apparence froidement électronique et, au fil des rendez-vous sonores, a fini par faire preuve d’une personnalité bien différente de son allure générale: simple et dénudée, émouvante et riche, nerveuse mais délicate…En un mot comme en cent, il me semblait bel et bien découvrir quelque chose de plus à chaque écoute.

Moi qui ai horreur des analogies faciles et autres métaphores de comptoir, il m'est pourtant difficile de ne pas me lancer dans celle-ci : "The King of Limbs" tire son nom d'un chêne millénaire et (c'est sans doute dû à un manque d'imagination) je ne peux pas penser à une meilleure comparaison (oui, je suis bien en train de comparer l'album à un arbre)

Le tronc est tout ce que l'on voit au premier coup d'œil mais, quand on prend la peine d'y regarder plus près, on remarque les racines qui s'enfoncent dans le sol...Racines que l'on devine profondes, multiples et sinueuses. Racines qui, finalement, se révèlent (comme le veut la logique) être ce qui donne à l’arbre toute sa force, sa beauté et...je vais arrêter là le massacre, je crois que personne n'a (en plus) besoin d'un dessin pour comprendre ce que j'essaie de dire...

Pour autant, est-ce que le huitième opus des Anglais est le disque de l'année ? Certainement pas ! Est-ce qu'il restera au panthéon de la musique comme un album inoubliable ? Pas en ce qui me concerne...(En fait, pour moi, Radiohead n'a plus rien sorti de "Majeur" depuis "Kid A")

Néanmoins, il mérite, je pense, qu'on lui consacre plus qu'une écoute distraite et prédéterminée par son rapport émotionnel au groupe.

Nous y voilà déjà...Comme promis, le moment de discourir sur le " cas Radiohead" est arrivé, impossible d'y couper...

Comme je le disais plus haut, il devient difficile de ne pas adresser le débat passionnel qui entoure le groupe...Certaines personnes détestent ou adorent "Radiohead" par principe, presque par idéal et les traitent donc avec un manque de discernement aussi radical que stérile (quel que soit le côté où penche la balance - dithyrambisme ou lynchage -). Pour ma part, je n'ai jamais vu aucune raison de traiter ce groupe autrement que n'importe quel autre groupe :

Radiohead se passe de tout circuit promotionnel ?

Ils savent pertinemment que ce n'est, de toute façon, pas (plus) utile pour eux : A leur stade de popularité, se passer de promotion leur assurent toute la publicité dont ils ont encore besoin.

Ils distribuent leur musique de manière "fuck-le-système" ?

C'est certain...Mais il ne faut pas oublier que cette liberté d'être "rebelle" leur a été conférée par le travail de "succion" du pognon de leurs fans par leur maison de disque, et ce, pendant des années (ce n'est pas une attaque ou même une critique, c'est simplement le constat des faits...)

Non, au final, (toujours en ce qui me concerne) ce qui est réellement digne d'intérêt et, avouons-le, d'un peu de d'enthousiasme, c'est qu'ils utilisent cette autonomie qu'on leur a octroyé pour nous livrer une musique qui, à défaut d'être toujours exceptionnelle et avant-gardiste, a, au moins, toujours pour elle de continuer à être une exploration. D'être plus qu'une tentative de nous refourguer un autre "Ok Computer" ou un écho de "Creep".

A mon sens, cette recherche discontinue et bordélique justifie une partie du respect et de la déférence (somme toute exagérée, avouons-le aussi) qu'on leur voue.

Plus important encore, ce respect fait que "Radiohead" est sans doute le seul groupe à l'heure actuelle à obtenir des "mass(es)" (mass média et masses populaires), non seulement, une patience et une ouverture d'esprit mais, aussi, une haine et un dédain à l'épreuve des modes et des courants. Un des derniers groupes à encore, réellement, diviser une opinion publique de plus en plus dangereusement uniformisée...

Voilà que n'est pas rien...Non ?

En vous remerciant, bonsoir !