Salutations,
Instant confession dans mon salon : cela fait des mois que je vis dans la peur !
Rassurez-vous, on n’est pas vraiment dans une situation où il est question de vie ou de mort… (Quoique)
Néanmoins, impossible de prétendre que je vis dans l’indolence depuis l’annonce de la série ‘Amazon Prime’ basée sur le legendarium de J.R.R Tolkien... A tel point que je ne sais plus trop si je désire ou si je redoute de voir arriver septembre !
Le bestiau à un milliard de dollars (et ce n’est pas une figure de style) se nomme « The Rings of Power » et on aura donc l’occasion d’en reparler…
Tout ça pour dire que je vais bientôt ressentir ce que, rien que ces derniers mois, les fans d’Asimov ('Foundation') ou de Robert Jordan ('The wheel of time') ou encore ceux de Leigh Bardugo (‘Shadow and Bones’, que je n’ai malheureusement pas chroniqués, mais que, pour ceux qui se demandent, j’ai appréciée) ont ressenti en découvrant après des mois d’attente, ce que leur réservait l’adaptation de ce qu’ils chérissaient depuis de nombreuses années...
Ceci étant dit, on ne va pas se mentir, même si mes pensées étaient effectivement tournées vers les fans de ‘Halo’ quand j’ai lancé le premier épisode de la série ; j’ai appuyé sur ‘play’ avec une curiosité assez marquée.
La prémisse de la série est pourtant on ne peut plus basique (un futur lointain, un pouvoir galactique centralisé qui règne par la force, des poches de résistants qui luttent pour leur indépendance et une race alien belliqueuse ; vous voyez le tableau…) mais comme expliqué dans ma lluBiE 0007 consacrée à 'Arrival', je passe rarement mon tour quand l’occasion se présente de me mettre de la Science-Fiction sous les yeux !
Néanmoins, cette curiosité sur ce que pouvait donner une tentative d’adapter cette franchise qui a fait le bonheur des afficionados de la Xbox ne pouvait pas me faire oublier le bilan abyssallement mauvais des transpositions consoles-->Live-action… Et, alors que je n’avais, pour ainsi dire, jamais eu l’occasion de m’en réjouir ; j’étais content de ne pas être fan du jeu, de ne pas me sentir fébrile, septique, et pourtant condamné à regarder un truc qui a une bonne chance d’être un désastre qui mutile l’objet de mon affection.
Bref, le temps de noter que la série est distribuée par un nouveau poulain dans l’écurie de Mr Streamy : ‘Paramount +’ (sérieux, ils vont pas bientôt tous arrêter avec leur ‘+’??), et produite par ‘Amblim’ (ne me demandez pas ce que Spielberg vient faire là-dedans, je ne sais pas Madame !) ; et nous voilà donc partis sur ‘Madrigal’ (Veuillez insérer votre blague ‘Disney’ ici) où commence notre intrigue.
Enfin, intrigue, c’est vite dit… De manière compréhensible, c’est surtout à l’exposition du monde dans lequel on évolue qu’est consacré cet épisode.
Comme d’habitude, c’est à travers des dialogues qui se veulent anodins que nous sont transmises ces informations. C’est loin d’être un exercice évident car ce sont des années de dynamiques complexes qui doivent transparaitre aux détours de quelques phrases et, à ce petit jeu, la série ne s’en sort que moyennement.
De fait, quand LA scène d’action pointe le bout de son nez dans le premier quart de l’épisode (les aliens belliqueux attaquent une poche de résistance qu’ils dégomment bien comme il le faut jusqu’à ce que le pouvoir central intervienne), on passe un peu à côté des enjeux de cette bataille qui n’en reste pas moins efficacement filmée à grand renfort d’acrobaties et d’hémoglobine…
Il n’y a qu’une seule survivante…Elle a tout perdu, et surtout son père…Le pauvre bougre n’avait d’ailleurs aucune chance : y-a-t-il encore un scénariste de série qui pense que c’est possible de faire une série sans héroïne pétrie de ‘daddy issues’ ?
Et après ?
C’est un peu l’encéphalogramme plat : notre héros, ‘Master Chief’ touche un artefact des aliens belliqueux et reçoit alors une série de flashs, d’images de son enfance oubliée qui le poussent à remettre en question sa nature de soldat programmé pour obéir…
Pourquoi ?
Mais parce que Jean-Pierre ! Par-ce-que !
Enfin, en tout cas, c’est là toute l’explication qu’on nous donne sur ce qui est tout de même la source de conflit majeur de cet épisode.
En effet, alors qu’on lui ordonne d’éliminer la seule survivante de la poche de résistance attaquée un peu plus tôt, le ‘spartan’ semble décider que le moment est venu de revoir ses priorités dans la vie !
Non seulement il ne la tuera pas, mais lui vivant, personne d’autre ne le fera !
Malheureusement donc, personne ne comprend réellement pourquoi il fait ce qu’il fait : ni lui, ni la scientifique qui lui a lavé le cerveau, ni le pouvoir galactique qui les emploie et encore moins les aliens belliqueux ! (Je ne vous parle même pas du spectateur…)
C’est d’autant plus dommage car le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attitude de ‘Master Chief’ rend tout le monde nerveux… Ce qui est d’ailleurs tout à fait compréhensible : un super soldat au cerveau bien lavé qui se met à penser par lui-même après avoir touché un artéfact, c’est bon pour personne…A part pour la survivante bien sûr !
Et c’est là que ça m’a frappé !
Je n’ai pas osé y croire tout de suite, mais j’ai dû plier sous le poids de l’évidence : j’avais sous les yeux un remake de « The Mandalorian » !
Je sais, Madame, je me suis dit la même chose : c’est beaucoup trop tôt !
Mais plus je ressassais les évènements, plus cela semblait bel et bien le cas :
On a là affaire à un mercenaire parlant avec une voix étouffée parce qu’il n’enlève pas son casque et qui prend la décision irrationnelle de protéger un ‘grogu’ avant de se décasquer dans une scène émouvante devant son ‘foundlings’ !
Franchement, rebooter 2 saisons de ‘Mandolorian’ en un seul épisode, c’est un sacré tour de force ; il fallait oser…
Bon, j’ergote, j’ergote mais je ne réponds pas à la vraie question : est-ce que ça m’a plu ce remake déguisé en adaptation ?
L’ensemble est suffisamment divertissant pour que je vous déconseille d’y jeter un coup d’œil et il est même possible que je me laisse tenter par l’épisode deux…néanmoins, ce serait (me) mentir de ne pas dire que j’ai des gros doutes sur l’intérêt de consacrer plus de temps à ‘Halo’ : les ponts jetés vers la suite ne m’ont pas encouragé outre mesure à poursuivre le chemin.
Le casting ne manque pourtant pas d’attrait, j’étais autant enthousiasmé de retrouver Natascha McElhone que j’avais complètement perdue de vue depuis ‘Californication’, que Pablo Schreiber qui m’avait beaucoup plu dans son rôle Mad Sweeney dans ‘American Gods’ ; néanmoins, ils n’apportent pas apporté la plus-value escomptée à ce pilote.
N’ayez crainte cependant ! Si d’aventure la suite des pérégrinations de Mando… Euh, ‘Master Chief’ et son pendant de ‘Grogu’ venaient à me faire changer d’avis, je ne manquerai pas de vous en informer !
Ne me remerciez pas, telle est la voie !
En vous remerciant, bonsoir !
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