criTiQue 0013 : Retire ton masque !

Fringe 4

Salutations,

Puisque j’en viens à parler de « Fringe », je voudrais commencer par une petite mise au point (qui est, d’ailleurs, est l’une des (rares) causes de désaccord « culturel » avec mon ami N.) : Non, « Fringe » n’est pas un énième ersatz de « X-Files » !

Voilà qui est dit, je peux commencer…

Pour dire la vérité, cette affirmation n’a réellement pris son sens qu’a la fin de la première saison…Néanmoins, le doute n’est, depuis, plus permis : non seulement « Fringe » a une mythologie propre (ce qui est, aussi, la source d’un débat entre moi et N…) mais, qui plus est, elle fonctionne parfaitement bien…jusqu’à maintenant.

La théorie des « mondes parallèles » est un terrain de jeu formidable et il a été exploité avec excellence par l’équipe mise en place par l’inévitable JJ Abrams (producteur, entre autres, de « Lost »).

Pour cette troisième saison, les scénaristes ont décidé de pousser leur logique encore plus (trop ?) loin : Nous passerons une bonne partie de notre temps « là-bas » (dans une dimension parallèle). Je comprends que les nombreuses possibilités qu’offre ce changement de « décor » aient été très attirantes mais, en regardant la première fournée de cette cuvée 2010-11, j’en suis venu à me demander si le prix à payer en échange n’était pas trop dommageable à la série…

Je m’explique :

Quand on regarde de plus près, c’est autour de Walter que la trame s’organise et le poids dramatique de l’histoire est inhérent à la capacité des scénaristes à faire éprouver au téléspectateur de l’empathie pour le savant fou…

Ses…euh…erreurs liées à Peter et les conséquences qu’elles ont eue « là-bas », sa relation avec son « fils » (Peter donc), les circonstances qui l’on amené à être interné, la froideur (apparente) de ses liens avec William Bell (l’excellent Leonard Nimoy…”Spock” en personne !), l’affection et les regrets qu’il éprouve pour Olivia, le désarrois (parfois même la détresse) et les problèmes provoqués par sa mémoire défaillante, la complicité qu’il est en train de développer avec Astrid, son génie, sa touchante naïveté, ses remords et ses regrets…(Dois-je vraiment continuer ?) Walter est au cœur de tous les évènements qui jalonnent l’histoire et cela pose un problème car l’immersion de la trame « là-bas » nous coupe de lui.

Bien sûr, cela permet, aussi, une relecture de son personnage par l’entremise de son « double » et la lumière que cela jette sur les actions passées de « notre » Walter est intéressante. Mais il est indéniable que la froideur et le dégout qu’inspire « Walternate » (le Walter de « là-bas ») crée un déséquilibre :

En effet, « Fringe » étant une série de « science-fiction » passablement compliquée, la balance entre l’émotion et la « science » décrite se doit d’être parfaite…Ce n’est plus complètement le cas pour l’instant et, pour une série qui a du mal à trouver son publique, cela pourrait avoir de sévères conséquences.

Pourtant, loin de moi l’idée de me montrer déçu. Car ce début de troisième saison est, nonobstant mon aparté sur Walter, extrêmement efficace. La perversité émotionnelle créée par l’échange de « notre » Olivia avec la « leur » est tout simplement insoutenable et la tension malsaine que cela génère donne un souffle supplémentaire à cette série qui ne manque, décidément, pas d’atouts.

En vous remerçiant, bonsoir !

1 commentaire:

Sandy a dit…

Bon, ben je vais devoir me forcer à "m'y remettre" dans ce cas ^^