Salutations,
C'est bizarre mais la pertinence d'arrêter la moribonde « Heroes » (dont la dernière saison traitait d'un leader de cirque itinérant voulant...euh...enfin ce n'était pas être pas clair mais il voulait le faire !) pour la remplacer quelques mois plus tard par une série sur un homme qui est entraîné par...une troupe de cirque itinérant à devenir « The Cape » (une sorte de super héros masqué inconnu chez nous) ne m'a pas sauté aux yeux immédiatement...Allez savoir pourquoi...
Je n'aime pourtant pas colporter des rumeurs mais ce n'est pas le buzz plus que mitigé qui a accompagné l'arrivée de la série qui m'a poussé à donner plus de latitude à « La Cape » (ne me demandez pas pourquoi mais je trouve que ça le fait déjà moins en français...imaginez : "Prenez Garde, je suis « La Cape »...bref)
Tout cela pour dire que c'est sans doute parce que j'en attendais si peu que je me suis beaucoup amusé à regarder les deux premiers épisodes (qui forment le « pilote ») de « The Cape ».
Bon, ce n'est peut-être pas subtil (les méchants sont très très vilains, les gentils très très courageux, le blanc est blanc, le noir...enfin vous voyez ce que je veux dire) mais, à mon avis, ce n'est pas vraiment (ou en tout cas, rarement) la vocation d'un média traitant d'un super justicier d'être tout en nuance sur le bien et le mal...Si vous ne pouvez pas dépasser cet état de fait, passez votre chemin : "La Cape" vous filera trop de frissons (et pas dans un bon sens).
Si, par contre, vous avez un tant soit peu d'affinité pour le genre, tous les ingrédients sont là (un méchant très très vilain, un gentil...non, ça, je l'ai déjà dit).
Laissez-moi vous résumer l'intrigue : (utilisons un langage « comic-book » pour le dire)
Rien ne va plus dans la mégapole (fictive) de « Palm city » : la corruption et la violence gangrène la ville.
Un terroriste se faisant appeler « Chess » (« Echec »...Je veux dire le jeu d'échecs) semble déterminé à faire régner le chaos, créant un sentiment de peur sans précédent pour les citoyens. C'est dans ce climat de suspicion général que « ARK », une multinationale tentaculaire, propose de privatiser la police avec la promesse de sécuriser la ville et d'éradiquer la corruption.
Alors qu'il est sur le point de découvrir que « ARK » est impliqué dans des activités de trafic d'armes dangereuses, notre (futur) (super)héros, un flic intègre, Vince Faraday, est accusé à tort d'être « Chess » et laissé pour mort dans une explosion.
Recueilli par une troupe de cirque itinérante, il reviendra sous les traits de « The Cape ».
Ai-je vraiment besoin d'en dire plus ? (j'imagine que vous comprenez mieux mes réticences maintenant)
Ne laissez pas cette affligeante prémices vous influencer (trop) négativement, je me répète, si tant est que le genre est votre tasse de thé, il y a une bonne chance pour que la série soit à votre goût :
La « transformation » de Vince en « The Cape » fonctionne bien, prenant place rapidement sans, pour autant, être bâclée et laisse de la place pour établir, plus ou moins correctement, les protagonistes et leurs motivations.
Le cœur et l'âme de l'intrigue se situant dans la relation que Faraday entretient avec son fils (qui est fan de la BD « The Cape »), les scénaristes ont eu le bon goût de s'appliquer à faire de leurs moments ensemble à l'écran une relative réussite.
Mais que ce serait un (Super) héros sans son « Ennemi Juré », son Némésis ?
Je ne peux qu'applaudir avec enthousiasme la décision de choisir James Frain dans le rôle de "Chess".
(On l'avait déjà vu dans « Californication » ou encore dans le rôle de « Franklin » : Le vampire pas tout seul dans sa tête de « True Blood »). Ce type a tout simplement (passez-moi l'expression) « la gueule de l'emploi ». Sa présence en elle-même inspire le malaise et, pour un tel personnage, son jeu suffisamment contrôlé pour être adéquatement...euh...exubérant sans tomber (trop) dans la caricature.
C'est donc avec des plus longs gants que d'habitude que je vous conseille « The Cape » : Les acteurs ne sont pas toujours à la hauteur, les dialogues quelques fois franchement mauvais (quoique drôles au second degré) et le manichéisme un peu trop appuyé mais elle a, indéniablement, du potentiel...Je suis donc enclin à laisser du temps à la série de bien trouver son rythme de croisière et, tout simplement, lui laisser une chance de montrer ce qu'elle a réellement dans le ventre...(Je vous invite à faire de même)
En vous remerciant, bonsoir !
PS1 : L’heure du bilan venue, j’ai été obligé de reconnaître que mon enthousiasme, aussi relatif fut-il, a fait long feu : Le concept « cartoonesque » des « méchants » était une réelle bonne idée et, de ce côté-là, la série est restée inventive et agréable à suivre…Malheureusement, le reste n’a pas suivi :
Les inconsistances scénaristiques se sont multipliées, les dialogues, loin de s’améliorer, versaient de plus en plus souvent dans le ridicule et certains acteurs n’étaient décidément pas à la hauteur…Une fois n’est pas coutume, je ne trouve rien à redire sur la décision prise par « NBC » d’arrêter les aventures télévisuelles de « La Cape »…
PS2 : Même si, cette fois-ci (comme je le disais plus haut), c’est totalement justifié, la belle Summer Glau n’a décidément pas de chance : Après «Les Chroniques de Sarah Connor » et « Dollhouse » c’est la troisième fois consécutive qu’une série où elle fait du bon travail est annulée…
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