lluBiE 0003 : ayez pitié de lui






Salutations,


Qu’est qui fait de nous des êtres humains ?

Sans avoir l’air d’y toucher, voici la question (tout de même assez profonde) que ‘Dexter’ (la série) nous pose tout en nous narrant les péripéties d’un tueur en série.
Car le traumatisme majeur qu’a subi notre héros (ou antihéros, selon le coté de la ligne ou vous vous trouvez) durant sa petite enfance (essayez de rester enfermé pendant des jours dans un conteneur en compagnie de votre mère qui a été préalablement découpée à la tronçonneuse et nous verrons comment vous vous débrouillez dans la vie…) l’a complètement changé…Dexter déclare à maintes reprises qu’il ne croit pas « être » humain…Mais est ce vraiment la vérité ? Quand nous le rencontrons Dexter, il parait froid et (pour être honnête) répugnant.
Néanmoins, très vite, notre jugement est remis en question et nous force à sonder notre définition de ce qui fait « l’humanité » de quelqu’un. Dex prétend ‘simuler’ ses sentiments et ses interactions avec ce qu’il appelle les ‘êtres humains’…Il les simule d’ailleurs tellement bien que tout le monde est convaincu d’être en face d’un type, certes un peu ennuyeux, mais fondamentalement ‘bon’ Je repose donc la question : Qu’est qui fait de nous des être humains ? Ou autrement dit : Est-ce que choisir de dire que Dex fait semblant d’être humain ou de dire que Dex EST un être humain n’est il pas, au fond, juste une question de sémantique ?

En fait, plus on avance dans les saisons moins la différence entre les 2 est discernable. Sur le court des quatre années que nous passons avec lui, nous voyons Le ‘serial killer’ se remettre encore et encore en question, se demandant sans cesse la nature exacte des sentiments dont il fait l’expérience, essayant désespérément d’établir une connexion avec un(e) autre. Que ce soit avec son psychopathe de frère Rudy, la bombe sexuelle pyromane Lila ou le non moins psychopathe procureur d’Etat Miguel Prado, Dexter a faim d’être accepté pour ce qu’il est par ceux qu’il pense être ses ‘pairs’ et si chacune de ces 3 tentatives échoue parce ceux-ci veulent voir en Dex quelque chose qu’il n’est pas et surtout, parce Dex lui-même n’arrive pas à accepter que ceux qui le voit comme un être humain (sa sœur Debra, se femme Rita et son ami Angel pour ne citer qu’eux) sont ses véritables ‘pairs’…D’ailleurs, il finit par réaliser que les connexions qu’il a tant cherché, il les a, en fait, déjà établie…A un moment (je ne rappelle plus exactement à la fin de quelle saison) il conclut même être ‘un concept transformé en réalité’…ce qui revient à dire que se comporter comme un être humain, c’est en ÊTRE un… Il pense se battre pour la recherche de son humanité alors que tout ce qu’il fait c’est l’enrichir un peu plus à chaque fois qu’il surmonte un obstacle…c’est ce qu’on appelle la maturité Dex, ne t’en fais pas ! Cela fait partie des choses qui nous arrivent en tant qu’être humain!

Plus que tout le reste c’est cette évolution de Dexter (mais aussi, tout particulièrement, les toutes dernières secondes de la 4ème saison) qui donne à la série une âme qui lui survivra longtemps après qu’elle soit déprogrammée. Le point culminant de cette évolution est (à mon avis) atteint lors de la dernière conversation entre Dex et Rita. Tout au long de cette saison leur emménagement ensemble force notre homme à montrer un peu plus sa vraie personnalité à son épouse, passant quelques fois près du point de non retour. Mais lors de ce dernier aparté il se rend compte que Rita sera toujours là pour lui, mieux encore : elle a confiance en sa capacité à ‘conquérir ses démons'.
Ce dernier moment de tendresse constitue vraiment le pinacle de leur relation et donne une résonance émotive quasiment dantesque à la dernière scène. Et puis il y a Harrison, l’image de ce petit bonhomme baignant de le sang de sa mère est certainement une des (si pas LA) scène le plus bouleversante qu’il m’aie été donné de regarder. La puissance du drame, faisant écho à la tragédie qu’a eue à endurer Dexter, arrivant alors que celui semble prêt à faire taire son ‘Passager sombre’, son ‘démon’ nous fait ressentir une empathie presque sans limite pour le tueur… Voilà bien un tour de force, qui mérite de passer au panthéon de la télévision.


En vous remerciant, bonsoir !

criTiQue 0003 : Cru mineur mais devrait arriver à bonne maturation

Salutations, Démarrage en douceur pour le premier épisode de la troisième saison de la série préférée de tous ceux qui aiment haïr 'twilight' (à prononcer 'twuilicht) C'est peut-être moi...Peut-être que cette année passée à attendre la suite des évènements de la saison 2 a lentement modifié mon souvenir jusqu'au point ou j'attendais beaucoup (trop?) du retour de la bande à 'Sookie'; Mais le fait est que j'ai trouvé cet épisode un peu fade... Nous sommes directement replongés dans le vif du sujet quand le résumé (bien nécessaire) des péripéties de la précédente saison se termine: Sookie a perdu son chéri avant de pouvoir lui dire "oui, Bill s'est (apparemment) fait kidnapper pour son formidable sex-appeal pour de charmants jouvenceaux follement en rut, Jason ressent une terrible culpabilité pour avoir tué Eggs (au point qu'il n'arrive même pas à s'occuper de 2 jeunes filles en même temps...je sais...), Tara pleure le décès de son prince charmant, Jessica a eu les canines plus longues que son ventre, Sam est à la recherche de sa famille et enfin, Éric, qui trafique du sang de vampire par ordre de la Reine Sofie-Anne (la toujours délicieuse Evan Rachel Wood), reçoit une visite de celle-ci accompagnée du 'Magister' (désolé, je ne sais pas comment le nom du personnage de l'omniprésent et toujours excellent Željko Ivanek est traduit en français),qui somme le blondinet préféré de ma femme de trouver celui se cache derrière la revente aux humains du précieux (et sacré) 'V' (c'est à dire lui-même) car (apprend-t-on) c'est un crime extrêmement grave chez nos amis au sourire 'golgate'. Vous me direz que pour un menu que j'ai trouvé fade, il a au moins le mérite d'être copieux...Mais c'est justement là que réside (à mon avis) le problème principal de cet épisode : il part dans beaucoup de directions sans aller bien loin. Je sais, je sais, ce n'est que le premier des 12 chapitres auxquels nous auront droit cette année encore mais j'aurais aimé que les scénariste se focalise sur moins d'intrigues en même temps...qu'on se le dise ! Tant que j'en suis à exprimer mes doléances : La 'quête' de Sam pour retrouver sa véritable famille m'a profondément ennuyée. A mon humble opinon, c'est une erreur de 'couper' Sam de l'intrigue centrale, cela 'casse' le rythme du récit et j'ai du mal à voir comment les scénaristes vont renouer les 2 fils...je sais, je sais nous ne sommes qu'au début...suite au prochain épisode alors...(comme on dit dans ces cas là) Enfin bon, restons objectif. Les ingrédients qui avaient fait de 'True Blood' une série agréable à regarder sont toujours présent. Le décor de cette saison devait être planté et même si j'attends avec plus d'impatience la poursuite de certaines trames (par exemple : il est clair que Eric et Sofie-Anne sont vraiment dans de beaux draps, les enjeux sont palpables et il est impossible de savoir ce qu'il va en découler...au contraire de Bill dont on peut-être raisonnablement sûr des chances de survie au-delà du deuxième épisode) que d'autres (par exemple : Tara et Sam auraient gagnés à recevoir plus de temps dans un épisode ultérieur pour faire justice à leurs personnages), il est certain que les jours entre 2 doses de 'True Blood' vont continuer à paraître long ! En vous remerciant, bonsoir !

criTiQue 0002 : Quand la musique est bonne

 

 Salutations, 

 De prime abord il y a 2 liens évidents avec ma précédente publication : Jack White et ce qui a certainement dû être un autre concours d’adjectifs entre critique. Parlons d’abord du second lien si vous permettez. Pour être tout à fait honnête (et si mes souvenirs ne me trahissent pas), je n’ai lu qu’une seule critique de cet album mais je ne peux pas imaginer qu’une galette ayant un son aussi distinctif n’ait pas provoqué une frénésie lyrique. Je les vois d’ici, pleines de fantômes et de maisons hantées et de voyage en Irlande ou en Écosse, pleines d’allusions gothiques et baroques, de références macabres et d’imageries sinistres (j’en passe et des meilleurs). Moi-même je pourrais écrire des heures durant une analogie (d’ailleurs on y entend « ogie »….désolé…vraiment pardon, je n’ai pas pu m’en empêcher) sur la fête foraine, passant les chansons en revues une par une pour étoffer mon propos. Je pourrais… néanmoins, je vais passer mon tour. Je ne suis peut-être pas à une contradiction près mais, en fin de compte, l’album ne vaut pas qu’on lui prête ses oreilles encore et encore parce qu’il enclenche efficacement l’imaginaire mais plus simplement parce qu’il est bon. Et je dis bien : « bon ». Je n’ai pas l’intention (non plus) de me lancer dans un dithyrambisme, qui serait, somme toute, surfait…Le problème étant que par les temps qui courent, un « bon album » est une denrée assez rare pour que tout ce qui est au dessus de la moyenne soit adoubé « indispensable de ta discothèque ». Mais, en ce qui me concerne, dire d’un album qu’il est « bon » est un compliment extravagant. Voilà qui est dit. Miss Elson nous offre 12 chansons de qualités (qui pour ne rien gâcher ont entièrement été écrites par ses jolies mains), un album cohérent que l’on peut laisser courir sur toute sa longueur sans ressentir d’ennuis ou d’impatience, sans baisse qualitative à aucun instant. 42 minutes et 28 secondes de.......... (à vous de choisir parmi les différents adjectifs à connotation positive se rapportant au gothique et/ou au baroque et/ou au surnaturel et/ou au mortuaire et/ou au voyage en terre Irlandaise et/ou Écossaise de la langue française), vous faisant passer un moment agréablement dépaysant Il est maintenant temps d’en venir au premier lien. Car voyez vous, Miss Elson est réalité Miss Jack White. Jacko whitestripestheraconteursthedeadweather white en personne. Pourfendeur du digital, combattant pour une musique plus humaine, authentique et spontanée. Le ‘Ken-le survivant’ du rock (comme dirait mon ami N.) a produit l’album de sa dulcinée et à gracieusement offert ses services à la batterie pour l’enregistrement. Est-ce que « The ghost who walk » vaut mieux que les centaines d’autres albums bidouillés dans un garage par des quidams en quête d’exposition médiatique…Je ne sais pas (je ne pense pas). Le fait est que la connexion de White au projet (aussi lointaine soit elle) poussera certainement un grand nombre de personne à se laisser aller à la curiosité d’entendre « l'amoureuse de Jack White » chanter et, dans ce cas ci, j’ai envie de dire que c’est tant mieux pour elle et tant pis pour les quidams. L’album est bon et Karen Elson n’a pas à en rougir (je préfère préciser que le jeu de mot n’était, cette fois-ci, pas intentionnel) Pour ma part, je n’ai pas choisis d’écouter l’album de la rousse parce qu’elle s’est mariée avec Jacko. En fait la raison est un peu plus honteuse encore : je ne peux pas résister à une belle femme qui chante du rock, du folk ou du blues…Je sais c’est pathétique…Je connaissais Elson de nom comme un des 2 filles qui avait repris ‘je t’aime, moi non plus’ sur ‘Monsieur Gainsbourg revisited’ et je l’avais gougeulée (recherché sur googleTM) au moment de son apparition dans un clip de son futur mari (l’excellent ‘Blue Orchid’) parce qu’elle est rousse (ma propre dulcinée ne démentira pas mon intérêt pour les dames au cheveux feu). C’est peut être bien la plus belle réussite de l’album (et aussi pour cela que j’ai choisis de publier mon opinion sur le sujet), c’est qu’en le mettant dans son lecteur ou sur sa platine (ou en appuyant sur ‘télécharger’), on pense que l’on va écouter l’album du "mannequin rousse qui est mariée à Jack White" et quand on a terminé on se dit (avant de le remettre) ‘il est pas mal du tout l’album de Karen Elson’ Reste à savoir si elle a vraiment quelque chose dans le ventre (artistiquement parlant bien sûr) je sais que la belle est en train de prendre le temps de défendre son album sur scène mais je serais curieux d’entendre son second essai. Faire un bon album c’est trouver un bon concept, faire 2 bons albums c’est avoir du talent… Vous pouvez constater par vous même si la belle est à votre goût dans cette vidéo de 'The ghost who walk' en condition live (tournée par Monsieur) où l’on peut voir que Karen à eu le bon goût d’apprendre la guitare (et entendre la magnifique addition du ‘Pedal steel’ à cette chanson qui représente bien l’album éponyme) ----------------------------------->à voir ici En vous remerciant, bonsoir !