séries, films, llivres, musique et autres ennuyeuses lluBiEs d'un activiste de salon...
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criTiQue 0014 : Prima Facie
Je n’arrive pas à croire que je n’ai pas encore pris la peine de vous parler de « The good Wife » (« La Bonne Épouse » en est déjà à sa seconde saison Outre-Atlantique)…A ma connaissance, cette série est inédite chez nous et j’ai réellement du mal à comprendre pourquoi !
Alicia Florick (l’épouse en question) est une femme bafouée, trompée, puis mise en pâture à l’opinion publique : Son mari, Procureur d’Etat, est obligé de remettre sa démission alors qu’il est accusé d’étouffer certaines « affaires » en retour de « faveurs sexuelles ».
Peter (le mari de la « bonne épouse ») est envoyé en détention préventive et il incombe alors à Alicia de subvenir aux besoins de sa famille…Heureusement pour elle, un vieil ami d’université (qui est, évidemment, amoureux d’elle) accepte de lui offrir une chance dans son cabinet d’avocat.
Bon…je sais…cela sonne un peu « mélo » résumé comme cela mais c’est (très) rarement le cas.
Tout d’abord, les histoires sont construites autour des « faits » qu’impliquent les « affaires » sur lesquelles Alicia travaille et la série est avant tout une série « judiciaire ».
Ce cadre (le tribunal) fourni, au-delà des situations inhérentes à un procès (que l’on peut trouver intéressantes, ou pas…personnellement, j’adore !), tout un éventail de situations qui nous forcent sans cesse à questionner la moralité des personnages (et par extension, la nôtre).
Deuxièmement (et c’est la grande force du « show »), il y a derrière Alicia tout une flopée de personnages secondaires qui, chacun à leur manière, apportent un plus à l’intrigue générale et à la série dans son ensemble.
J’irai même jusqu’à dire que, au final, les personnages secondaires sont tellement bons qu’ils réussissent à faire du personnage principal la personne la moins intéressante du lot…
Evidemment, tout est une question de goût et de sensibilité :Alicia reste une bon personnage, je dirais simplement que son aptitude à garder le contrôle de ses émotions lui donne quelques fois un manque de relief qui est dommageable pour la crédibilité, l’intérêt et l’empathie qu’on lui accorde en tant que spectateur à ses déboires (si cela avait été ma femme dans la même situation, je ne serais plus là pour écrire la critique de la série tirée de sa vie…Je serais mort dans d’atroces souffrances…bref)
Mais c’est surtout la richesse des intrigues qui donne à cette histoire de femme trompée un réel enjeu. Car tant les dilemmes moraux que les intrigues politiques (entres autres trames qui jalonnent les épisodes) donnent une dimension bien plus captivante à la série qui si elle s’était résumée aux mésaventures sentimentales de la belle Alicia.
Coté casting, les fans d’ « Urgences » seront heureux de retrouver Julia Margulies (qui campait l’infirmière Carol Hathaway) qui fait, tout de même, du bon travail avec cette courageuse avocate qui, comme je le disais, peu paraître un peu « glaçante » (je l’avais revue précédemment dans une mini-série : « The Lost Room »…J’en parlerais peut-être dans une autre llUBiE…)
Toujours au rayon « Que sont-ils devenus ? » Nous retrouvons aussi le « Knox Overstreet » du « Cercle des poètes disparus » dans le rôle de Will Gardner (qui, pour rappel, est copropriétaire du cabinet d’avocat qui emploie Alicia et qui, accessoirement, en pince pour elle depuis longtemps).
Bien sûr, je pourrais vous parler plus longuement des autres acteurs (ils sont tous impeccables) mais je préfère vous inviter à essayer de vous procurer cette série qui, si tant est que les intrigues judiciaires vous intéressent, vaut vraiment qu’on lui donne une chance.
En vous remerciant, bonsoir !
criTiQue 0013 : Retire ton masque !
Salutations,
Puisque j’en viens à parler de « Fringe », je voudrais commencer par une petite mise au point (qui est, d’ailleurs, est l’une des (rares) causes de désaccord « culturel » avec mon ami N.) : Non, « Fringe » n’est pas un énième ersatz de « X-Files » !
Voilà qui est dit, je peux commencer…
Pour dire la vérité, cette affirmation n’a réellement pris son sens qu’a la fin de la première saison…Néanmoins, le doute n’est, depuis, plus permis : non seulement « Fringe » a une mythologie propre (ce qui est, aussi, la source d’un débat entre moi et N…) mais, qui plus est, elle fonctionne parfaitement bien…jusqu’à maintenant.
La théorie des « mondes parallèles » est un terrain de jeu formidable et il a été exploité avec excellence par l’équipe mise en place par l’inévitable JJ Abrams (producteur, entre autres, de « Lost »).
Pour cette troisième saison, les scénaristes ont décidé de pousser leur logique encore plus (trop ?) loin : Nous passerons une bonne partie de notre temps « là-bas » (dans une dimension parallèle). Je comprends que les nombreuses possibilités qu’offre ce changement de « décor » aient été très attirantes mais, en regardant la première fournée de cette cuvée 2010-11, j’en suis venu à me demander si le prix à payer en échange n’était pas trop dommageable à la série…
Je m’explique :
Quand on regarde de plus près, c’est autour de Walter que la trame s’organise et le poids dramatique de l’histoire est inhérent à la capacité des scénaristes à faire éprouver au téléspectateur de l’empathie pour le savant fou…
Ses…euh…erreurs liées à Peter et les conséquences qu’elles ont eue « là-bas », sa relation avec son « fils » (Peter donc), les circonstances qui l’on amené à être interné, la froideur (apparente) de ses liens avec William Bell (l’excellent Leonard Nimoy…”Spock” en personne !), l’affection et les regrets qu’il éprouve pour Olivia, le désarrois (parfois même la détresse) et les problèmes provoqués par sa mémoire défaillante, la complicité qu’il est en train de développer avec Astrid, son génie, sa touchante naïveté, ses remords et ses regrets…(Dois-je vraiment continuer ?) Walter est au cœur de tous les évènements qui jalonnent l’histoire et cela pose un problème car l’immersion de la trame « là-bas » nous coupe de lui.
Bien sûr, cela permet, aussi, une relecture de son personnage par l’entremise de son « double » et la lumière que cela jette sur les actions passées de « notre » Walter est intéressante. Mais il est indéniable que la froideur et le dégout qu’inspire « Walternate » (le Walter de « là-bas ») crée un déséquilibre :
En effet, « Fringe » étant une série de « science-fiction » passablement compliquée, la balance entre l’émotion et la « science » décrite se doit d’être parfaite…Ce n’est plus complètement le cas pour l’instant et, pour une série qui a du mal à trouver son publique, cela pourrait avoir de sévères conséquences.
Pourtant, loin de moi l’idée de me montrer déçu. Car ce début de troisième saison est, nonobstant mon aparté sur Walter, extrêmement efficace. La perversité émotionnelle créée par l’échange de « notre » Olivia avec la « leur » est tout simplement insoutenable et la tension malsaine que cela génère donne un souffle supplémentaire à cette série qui ne manque, décidément, pas d’atouts.
En vous remerçiant, bonsoir !
criTiQue 0012 : C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
Il y a une nuance de taille avec le constat posé lors de la crItIquE 0010 : Alors que je disais subodorer les prémices d’une conclusion pour « House M.D », je renifle désespérément pour essayer de, enfin, déceler la même odeur sur « How I met your mother » (« HIMYM » pour les initiés et « Comment je l’ai rencontrée » pour les récalcitrants à la V.O.)
Comprenez-moi bien : La série reste drôle (très drôle) et je n’ai pas (encore) été témoin d’un manque flagrant d’imagination dans les pérégrinations de la bande à Ted Mosby (quoique…) MAIS
le « show » (comme disent les Américains) commence réellement à souffrir de sa longévité (nous en sommes à la 6ème saison !) :
-A force d’étaler, toujours un peu plus longtemps, la résolution d’une prémice qui aurait pu (dû ?) se faire moins longue (un homme raconte, 20 ou 30 ans après les faits, comment il a rencontré leur mère), la trame a perdu beaucoup de sa substance (au point de m’avoir, quelque fois, fait oublier que c’était, avant tout, l’histoire de Ted)
-Je crois comprendre que la série est souvent comparée à « Friends »…c’est un peu réducteur à mon goût mais ce qui est clair c’est que « HIMYM » commence à souffrir de ce que j’ai fini par appeler le « syndrome Friends » : Quand des personnages plus ou moins bien ancrés dans la réalité deviennent, lentement mais surement, des caricatures d’eux-mêmes.
J’en ai fini avec les critiques (relatives, vous en conviendrez) mais, qu’on se le dise : j’aimerais voir la conclusion poindre ne fut- ce que le bout de son nez…
Nous nous retrouvons en plein « Flash Forward » (c’est décidément à la mode ces derniers temps) dans le premier épisode de cette 6ème saison. C’est le jour du mariage de Ted, l’espace de 5 minutes, nous touchons la conclusion du doigt et….Retour au présent….ce petit bon dans le temps (dont on ignore la durée), aussi excitant que frustrant, n’est qu’une occasion de nous rappeler l’importance de certains indices quant à l’identité de l’heureuse élue…
Bon je ravale tout de même ma frustration. Car, il est certain que le programme de cette année est alléchant :
-Barney reste…Barney
-Marshall et Lilly continuent de passer par tous les poncifs du couple télévisuel relativement brillamment (après l’installation ensemble semée d’embuches, le jour du mariage chaotique, nous voilà maintenant arrivés à l’étape suivante : la tentative, un temps infructueuse, de fonder une famille)
-Robin se remet de se dernière déception amoureuse
-Et Ted va rencontrer…son pire ennemi : une jolie blonde (architecte) jouée par Jennifer Morrison (nulle autre que « Cameron » de « House ») dont il va, évidemment, tomber amoureux…
Tiendrait-on enfin notre « Mother » (« Mère ») ?
Réponse en Mai…
En vous remerciant, bonsoir !