criTiQue 0026 : l’amour du risque





Salutations,


La chose qui me frappe le plus en examinant mes souvenirs de cette cinquième saison de « Dexter », c’est l’incroyable densité et la variété de sentiments que la série examine et provoque…
Cette année encore, les scénaristes ont réussi des prouesses et si on ne peut pas, raisonnablement, dire que la claque du dernier épisode de la saison 4 a été surpassée, c’est tout de même un strict minimum de reconnaître que le niveau de qualité du « show » reste exceptionnellement élevé.

Je l’ai maintes fois répété (ici et ailleurs) : ce qui est le plus fascinant chez Dexter, c’est le voyage émotionnel qu’il a entrepris, ces routes sinueuses et insondées qu’il arpente à la recherche de son humanité…
Je recensais ici les précédentes tentatives de nouer des connections humaines que notre héros avait initiées et (pour rappel) la raison pour laquelle il échouait était, selon moi, le manque de discernement dont il faisait preuve en choisissant ses « alter ego ».
Cette constante change cette année et Dex va trouver en « Lumen », non seulement, une chance de rédemption (il se blâme pour la mort de Rita) mais, aussi, la chance de, enfin, tisser de véritables liens avec une personne profondément humaine.
Le chemin de la  guérison qu’ils parcourent ensemble, même s’il ne se termine pas beaucoup mieux (tout est relatif) qu’avec Rita offre, tout de même, à Dexter un cadeau inestimable : Quelqu’un de « Bon » l’a vu, vraiment vu, pour ce qu’il était et n’a pas détourné le regard…Mieux encore cette personne n’a pas été détruite par ce savoir…

Bien sûr, tous les ingrédients qui font de « Dexter » une série de grande qualité sont aussi au rendez-vous dans cette cinquième cuvée (suspense, rythme, richesse des intrigues, qualité des personnages principaux et secondaires, antagoniste crédible et dangereux, humour noir judicieusement placé…) mais ce qui lui donne ses lettres de noblesse c’est l’attention, le soin et la cohérence donnés au cheminement personnel de Dex.
Cette focalisation, menée de main de maître, a, depuis longtemps, propulsé le « show » dans une autre catégorie : celle des séries « cultes ».


En vous remerciant, bonsoir !





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