criTiQue 0014 : c'était pourtant élémentaire !

SherlockSalutations,

Ce n'est pas ma dulcinée qui vous dira le contraire : j'ai, quelques fois, des (petites) difficultés à admettre que je me suis trompé.(c'est sans doute parce que cela n'arrive pas souvent...)
Et, de fait, c'est précisément le constat de mon erreur qui est à l'origine de l'écriture de ce billet.

La rumeur prêtait à "Sherlock" de grandes qualités mais c'est pourtant sans aucune conviction que j'ai pris la peine de vérifier la véracité des éloges faites à la mini-série.
En effet, tant la réalisation de Guy Ritchie que l'interprétation de Robert Donney Jr (sans parler de l'alchimie entre Jude Law et celui-ci) m'avaient donné beaucoup de plaisir et "Sherlock Holmes" (le film) me paraissait, dans son genre, d'une qualité difficilement surpassable (ou, en tout cas, pas avant un bout de temps)...
Au final, ce qui m'a décidé à donner une chance à la série, c'est la promesse d'une relecture moderne des intrigues et des personnages de -Sir- Arthur Conan Doyle.

Première constatation : Cela fonctionne ! "Sherlock" se fond dans le Londres comptemporain aussi facilement que si les livres avaient été écrits il y a deux mois...Preuve (s'il en fallait) que ce diable de "détective consultant" est un "héro" d'une qualité incroyable et d'une modernité à l'épreuve du temps.
J'ai beaucoup lutté pour essayer de donner de la légitimité à mes réserves initiales mais j'ai dû avouer ma défaite après une demi-heure; "Sherlock" était belle et bien en train de me faire passer un excellent moment de détente...
Entre deux démonstrations jouissives de la brillance de Mr Holmes, les intrigues, toujours complexes sans être compliquées, sont intelligemment étalées sur nonante minutes pour permettre une distillation des indices judicieuse et captivante : on reste toujours dans l'expectative, attendant impatiemment la prochaine pièce du puzzle en profitant de dialogues savoureux (A ce propos, même si la VOSTFR est un peu difficile à suivre vu le volume de parole, je vous conseille, néanmoins, de faire l'effort de regarder cette série en version originale).

C'est donc (comme je le mentionnais un peu plus haut) un Sherlock Holmes immergé dans notre contexte technologique (et sociologique) qui nous est proposé (il utilise Internet pour résoudre ses enquêtes, passe son temps à envoyer des sms et se déplace uniquement en taxi...). Ce changement, le seul réellement significatif, apporte un vent de fraicheur inattendu au personnage, à ses enquêtes et les différents réalisateurs, loin de donner à la série l'allure d'un vidéo clip, souligne ce changement par une mise en scène urbaine et inventive.

Difficile de parler de "Holmes" sans parler de "Moriarty", l'ennemi n°1 de Sherlock.
Lors du premier épisode, Watson remarque avec justesse que, de nos jours, plus personne n'a de véritable "ennemi", que le terme est plutôt réservé à la littérature et j'étais donc curieux de voir l'interprétation moderne de la mortelle rivalité qui unit les deux génies...Tout ce que je dirais c'est que j'ai, sincèrement, réellement hâte de revoir ces deux-là à l'écran.
Moriarty est absolument glaçant et la confrontation psychologique qu'il cherche avec Sherlock Holmes est amenée de manière magistrale.

Une deuxième fournée de 3x nonante minutes est prévue pour Août 2011 et je vous engage vraiment à prendre le temps de découvrir cette toute bonne série dans l'intervalle, histoire de ne pas répéter la même erreur que votre serviteur...

En vous remerciant, bonsoir !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire